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24 avril 1999 : journée nationale des associations d'usagers de l'eau

"Tout bien, toute entreprise qui a ou acquiert le caractère d'un service public ou d'un monopole de fait doit devenir la propriété de la collectivité"
Préambule de la Constitution de la République française 

 

LES TARIFS DE L'EAU EN QUESTION - POUR UN RETOUR A LA GESTION DIRECTE

 

 

L'eau est à la base de toute vie sur la planète. Il y a quelques décennies, beaucoup d'entre nous s'en souviennent, elle était distribuée partout en France à un prix modique que toutes les familles même les plus modestes pouvaient supporter. 

Incompétence ? Indifférence ? Complaisances ?

 

L'eau est un bien  commun de l'humanité

 

Depuis vingt ans, la gestion de cet élément vital, indispensable à tous, n'a pas suscité toute l'attention nécessaire des responsables qui en ont eu la charge et beaucoup d'élus locaux ont choisi de déléguer la gestion de ce patrimoine public à des sociétés fermières.

Le marché de l'eau est une "pompe à fric"... intarissable  

Ces sociétés (en tout petit nombre et prêtes à s'entendre pour se partager le marché) savaient l'avantage financier considérable que pouvait leur procurer une situation de monopole de fait. Au contraire de l'électricité et du téléphone, il ne peut y avoir de concurrence parfaite dans la distribution de l'eau.

Devenues toutes puissantes, ces sociétés étalent désormais leur cynisme dans la presse économique : "l'eau, une source intarissable de profit... L'eau est peu gourmande en investissements, car l'essentiel des investissements est réalisé depuis longtemps. cette situation confortable assure une rentabilité élevée... qui permet de financer les lourd investissements nécessaires dans le secteur des télécoms et les acquisitions dans les médias". ( Le Revenu N° 511 . Février 1999) 

Détournement d'un bien commun d'intérêt général

 

En janvier 1997, la Cour des Comptes a publié un rapport très critique sur "La gestion des services publics locaux d'eau et d'assainissement"

 

Entre 1990 et 1995, en France, le tarif de la fourniture d'eau a doublé.

 

Le retour de la gestion de l'eau en régie est nécessaire et possible à condition que les élus en aient la volonté politique

 

Les délégations des services de l'eau coûtent trop cher :

 

Les usagers, soucieux de voir s'inscrire la gestion de l'eau dans une logique de développement durable, appellent les pouvoirs à faire prévaloir l'intérêt public sur les intérêts des groupes financiers qui contrôlent le marché de l'eau